Vous allez sans doute me dire que management coopératif et management collaboratif, c’est exactement pareil et que je ne fais ici qu’une redondance. Mais c’est justement parce qu’il y a une subtilité, que je tenais à revenir sur cette notion ; dans le cadre de nos articles sur le management et sur la gestion d’équipe.
Je vais donc m’atteler à vous démontrer de manière assez simple la distinction que tout manager ou chef(fe) de projet doit faire entre le management coopératif et celui dit collaboratif.
J’espère que cet éclairage vous sera ensuite utile pour choisir votre positionnement, votre méthode de management et la façon dont vous abordez les projets ; et que vous vous appuyez ou non sur un ou plusieurs outils et logiciels dédiés à la conduite de projets.
ALORS KESAKO LE MANAGEMENT COOPÉRATIF CONTRAIREMENT AU COLLABORATIF ?
Le management coopératif, pouvant également se dire participatif va finalement conserver l’essence même du management à l’ancienne. C’est-à-dire la structure hiérarchique dans la gestion de l’équipe et des activités. Il s’agit certes de :
> de travailler ensemble,
> de générer de la cohésion entre collaborateurs,
> d’appliquer au mieux les compétences de chacun.
Pour autant, la définition des rôles et le partage des tâches présentent une certaine verticalité…
Les responsabilités qui en ressortent dépendant ainsi de cette logique ; alors qu’elle se veut globale et partagée dans la notion du management collaboratif.
Ce dernier si l‘on s’en tient à sa pure définition, va engager l’équipe sur un « partage des tâches », qui se veut naturel. Il y a une notion de responsabilité collective, avec une participation de chacun :
> aux discussions,
> aux ajustements
> et à la validation.
En ce sens, le management collaboratif peut être vu comme une forme plus précise de management coopératif, dans lequel il y a une intelligence collective globale. Cette approche n’est donc assurément pas applicable à tous les domaines.
Ceux où les process sont très standardisés, notamment dans des chaînes de production ou logistiques, sont impossibles à transposer en collaboratif. Puisque chacun a un rôle bien distinct et que tous ne donnent pas leur avis sur chaque poste de production…
Il pourra ainsi être appliqué un management coopératif, où l’on va miser sur un engagement participatif. Où tout le monde fait de son mieux en fonction de ses compétences, pour atteindre un but commun. Mais il ne pourra être considérer comme collaboratif.
Garder à l’esprit cette notion d’horizontalité ou de verticalité, pour les différencier. Dans ce dernier cas, il ne peut s’agir de collaboratif.
LES BONNES PRATIQUES DU MANAGEMENT COOPÉRATIF
Vous allez me dire que c’est ténu et que vous ne voyez pas bien l’utilité de rajouter coopératif s’il s’agit de faire du management « traditionnel ».
Toutefois, le management dit coopératif implique malgré tout une position particulière qui vise à favoriser l’équipe et la cohésion… Ce qui est loin d’être toujours le cas en matière de management.
Il va notamment se caractériser par les points suivants :
– une forme de bienveillance autour de l’équipe et de chaque collaborateur,
– une circulation libre et facilitée des informations,
– une incitation à participer activement car l’intérêt de l’entreprise passe par celui des salariés,
– ou encore une dynamique visant à l’entraide et à la confiance au sein de l’équipe projets.
Chacun est responsabilisé, mais reste responsable uniquement de sa partie. Tandis qu’en mode collaboratif, on l’a dit, il s’agit d’une responsabilité collective sur l’ensemble du process.
La dimension humaine pour le management coopératif est particulièrement présente. Et c’est peut-être ce qui peut la différencier du management « plus classique ». Exit la pression, bonjour la reconnaissance individuelle et collective vers la réussite du projet.
Communication, capacité à déléguer ou sens de l’écoute sont ainsi les meilleurs outils du manager coopératif.
Le management coopératif va ainsi renforcer la sensation de bien-être au travail, de valorisation et de reconnaissance. Il est moins directif et en règle générale plus productif. Il va amener également à réduire le turn-over, et renforcer la loyauté.
C’est d’ailleurs en ce sens que l’on met en évidence les valeurs véhiculées par Bubble Meeting. Qui s’intègre parfaitement dans cette logique coopérative et pour lequel :
> engagement,
> reconnaissance
> et participation
sont au cœur des mécanismes de management de réunions.
Il y a quand même un certain nombre d’inconvénients au management coopératif et vous devez ainsi vous orienter en connaissance de cause.
Premièrement, c’est un type de management qui nécessite de prendre beaucoup de temps, de part cette considération de l’humain et de l’équipe. Etant moins directif, il peut également allonger les processus, puisque malgré la responsabilité verticale, une place est quand même donnée à la prise de décision comprise et consentie.
Pour finir, il n’est pas adapté à tous les collaborateurs. Si les nouvelles générations sont très friandes du participatif, de donner leur avis et de participer aux prises de décision ; certaines autres préfèrent largement s’en tenir à une forme plus dirigiste de management, guidée avec une hiérarchie claire qui fait les choix et orchestre.
Pour finir, en situation de crise, d’urgence, il est souvent plus que délicat de mettre en place un management coopératif car le temps est limité et les décisions doivent se faire vite.
Il ne faut pas pour autant tomber dans le piège du « je décide vite, de tout, et tout seul… ».
Un article peut-être un peu éloigné de Bubble Meeting, de notre intérêt pour la réunionite, les outils d’optimisation du management…
Mais qui a le mérite de vous donner de nouvelles clés d’appréhension de la façon dont vous pouvez ou non décider de gérer une équipe, un projet, une entreprise.
Cela s’applique à la fois très bien dans le processus de présentation, de cohésion et de consensus que permet de mettre en place notre outil de pilotage de réunions ; tout en pouvant s’intégrer de manière plus globale au-delà des seules réunions… Dans le cadre du management des équipes.
À vous de jouer maintenant et d’affiner si vous le souhaitez votre approche managériale. Avec ou sans l’appui d’outils digitaux, souvent bien utiles malgré tout.