Réussir son Business Plan : les principales erreurs à ne pas commettre (Partie 2)

Ci vous n’avez pas lu l’article précédent, intitulé « Réussir son Business Plan : les principales erreurs à ne pas commettre (Partie 1) » , je vous invite à le faire. Dans cet article, nous continuerons sur notre lancée ! Quelles sont les dernières erreurs à éviter pour réussir son Business Plan ? C’est ce que nous allons voir !

Sous-évaluer les risques

Cette erreur est proche de celle de la minimisation des difficultés. Elle est dû à la même cause que ce dernier : le manque de réalisme. Dont nombre de porteurs de projet font preuve et qui les mène à ne pas (vouloir) percevoir les risques encourus.

Alors que ce facteur fait partie intégrante de la démarche entrepreneuriale ou au pilotage de projet. Les mettre de côté tout comme les exagérer excessivement sont tout aussi dangereux.

C’est pour cette raison que vos interlocuteurs apprécieront le fait que vous appréhendez et traitez ces risques inhérents au projet.

Minimiser les délais de réponse de la demande

On ne s’appelle pas tous Apple… Par contre, il est presque certain que vos clients ne feront pas la queue toute la nuit devant vos magasins.

Bien évidemment, chaque porteur de projet ou de concept est sûr de la pertinence de son offre. Ces derniers pensent souvent à tord que les futurs clients sont impatients que l’offre soit lancé pour se précipiter sur elle, dès sa sortie.

Admettons. Néanmoins, n’est-il pas plus vraisemblable que leur temps de réaction, sera quelque peu inférieur à celui estimé ?

Assurez-vous d’être réaliste. Car, les répliques des concurrents, la mollesse des réactions face aux actions de com sont autant de facteurs pouvant influencer le temps de réaction de la cible.

Sauf exception, vous disposez de plus de temps que vous ne croyez. Plus précisément, l’entrée d’investisseurs dans votre capital, vous achètera du temps.

Prenez le temps d’analyser certains aspects…

Voilà une raison de ne pas sous-estimer les délais de réponse de la demande. En étant réaliste quant aux délais et a d’autant plus d’importance si votre projet est de vendre un service / bien à des organisations.

Lors de votre étude de marché, vous avez appréhendé les processus décisionnels internes des organisations ciblées. Vous savez donc :

• qui sont les différents interlocuteurs,
• leur ordre d’apparition dans la hiérarchie,
• leur poids décisionnaire.

Ne montrez de trop d’optimisme lorsque vous atteindrez la partie financière du business plan et ce qui concerne les 1ères ventes.

En effet, les délais avant la décision d’achat sont généralement assez longs. les raisons pouvant être :

• un augmentation du nombre de procédures,
• l’accroissement des directions des achats (souvent la cause des rallongement des délais de ce genre).

Prenez-en considération ces facteurs durant l’élaboration de vos prévisions de vente.

Déconsidérer la concurrence et sa réactivité

Si vous demandez à des sportifs de haut niveau, ils vous diront de ne jamais sous- estimer la capacité de réaction de vos concurrents.

Bien que votre projet soit pertinent, il faut qu’il parviennent à trouver sa place grâce à la différenciation que vous lui donnerez.

Appréciez ce que vos concurrents peuvent vous apporter. Inutile de les diaboliser ! Mais surtout ne les croyez pas incapables de bonnes idées. Même si certains se sont assoupis, votre arrivée soudaine risque assurément de les réveiller.

Soyez un conquérant humble, assuré, mais attentif. Notamment, en vous équipant de moyens fiables qui vous permettront de connaître à l’avance ce qu’ils projettent ou entendent de pouvoir faire.

La réussite de votre projet passe aussi par les moyens que vous vous donnerez pour surveiller leur actualité.

Pour finir, essayez de vous mettre à leur place… Que feriez-vous ?

Afin d’anticiper leurs contre-attaques, il faut se substituer à eux et essayer de comprendre leur situation, positionnement et leur manière de raisonner… Donc ce que vous feriez à leur place.

Ne pas penser de façon concrète

Avoir une idée, mais ne pas l’appliquer de manière opérationnelle ne fera pas avancer les choses. Sans réalisation, une idée reste à l’état d’idée. Le business plan est l’outil qui vous permettra de réunir les doutes, les interrogations et critiques des investisseurs.

Autrement dit, il faut penser concret, et entrer dans les aspects pratiques et matériels du projet qui, en cas de négligence, risque de vous handicaper.

Voici le témoignage de Suzanne, associée chez un investisseur :

« Je me souviens d’un projet sympa, porteur même. Mais les deux pilotes de ce projet n’avaient pas le sens des réalités ni les pieds sur terre. Ils voulaient vendre des produits bio sur un site, en lien avec des producteurs locaux. Très bien, ils avaient simplement occulté tout ce qui avait trait aux conditions de transport, les emballages, les frais de port, les assurances… Bref, ils planaient un peu ! »

En cas de besoin, pensez à vous appuyer sur quelqu’un ! N’attendais pas d’être dans le pétrin pour vous décider. Après tout, vous n’êtes pas obliger de tout faire et de tout assumer seul.

Vouloir tout faire d’un coup

Erreur typique de « jeunesse » ! Peu importe votre capacité de travail ou votre motivation, restez calme. Si vous n’y arrivez pas, votre projet risque d’être en danger.

L’avantage du business plan est qu’il vous oblige à penser au futur et à le planifier.

Qu’il soit établit sur 3 ans ou plus, le business plan vous fera prendre conscience que vous ne pouvez pas tout envisager ou effectuer immédiatement. Il faudra donc étaler dans le temps vos étapes de projet et les concevoir.

Ne faites pas tout en même temps ! Il vous serait impossible de développer vos produits/services, en maintenant votre activité en France, tout en vous exportant à l’étranger !

Votre réflexion stratégique vous amènera sûrement à découper votre développement en phase.

Considérer le bailleur de fonds comme un… Candide

Tous les porteurs de projet ne disent pas la vérité. Afin d’accéder à les fonds, ils n’hésitent pas à créer des chiffres idylliques et inaccessibles. Ne faites pas comme eux !

Les bailleurs de fonds sont loin d’être naïfs ! Ils sont expérimentés, tous les jours ils font face à des chiffres et des prévisions. Leur rôle est de challenger les porteurs en les incitant à cadrer leurs desseins.

Résistez à l’envie de voir trop grand…

Voici le témoignage de Marjorie, directrice d’une agence dans le domaine bancaire :

« Nous refusons de nombreux projets pour cette raison. Ce n’est pas tant l’idée du projet qui ne nous convient pas que l’incapacité des promoteurs de ces projets à devenir sérieux Certains n’hésitent pas à prédire à Google, Facebook ou Apple des lendemains difficiles ! Il ne faut quand même pas nous prendre pour des abrutis ! »

Ne pas rédiger de résumé opérationnel

Vous souhaitez que votre dossier passe à la trappe ? C’est simple ! Ne faites pas de résumé opérationnel. Avec cela, vous êtes sûr à 100% de ne jamais attirer l’attention ou de provoquer l’intérêt.

Le nombre de projets que reçoit un bailleur de fonds dépasse largement son poids en taille. Son temps est comme le vôtre ; rare et inestimable. Il vous faut vous adapter à eux ! Autrement dit, respecter leurs règles… qui sont assez simples : une rédaction précise et une présentation synthétique, en début de dossier.

Aider vos lecteurs, c’est vous aider !

Négliger son BFR

Votre entreprise peut mourir riche. D’autant plus, si elle dépense l’argent pour payer ce qu’elle achète et que le décalage entre la sortie d’argent et l’entrée est importante. Ainsi, lorsqu’elle encaissera la recette des ventes, il sera déjà trop tard.

Sa survie et son développement dépendent, en partie de la qualité des prestations qui lui versées, mais si cet élément est important, elle ne se suffit pas à lui-même. Vous devrez veiller sur votre besoin de fonds de roulement…

Se focaliser sur le chiffre d’affaires

Beaucoup de néophytes et de dirigeants expérimenté restent concentrés sur leur chiffre d’affaires (CA).

Oui, il faut que la « machine tourne » ; il faut vendre. Mais ne serait-il pas mieux que ces ventes aillent en s’accroissant ?

Accumuler du CA ne permet pas pour autant de se développer durablement. Vous pouvez, en premier lieu, opter pour des prix peu élevé pour entrer dans le circuit. Néanmoins, cette politique ne fonctionnera qu’un temps.

À moins, bien sûr, que vous atteignez vite de très gros volumes. Retenez bien cet adage : « vendre est bien, vendre bien est mieux ».

Soyez donc attentif, tout en gardant bien en tête de votre politique de prix, à la marge que dégage votre activité.

Ne pas savoir hiérarchiser les priorités

Vous prenez votre élan pour entrer sur le ring… Néanmoins, vous devez travailler sur vous-même pour mieux vous connaître. C’est-à-dire, comment vous fonctionnez, vous réagissez et vous comportez dans les situations type que vous rencontrerez.

Dans votre recherche d’optimisation du temps, vous vous rendrez compte bien assez vite qu’une journée ne fait que 24 heures. Donc, vous ne pourrez pas tout faire. Soyez attentif et adoptez les quelques préceptes que voici :

1. Hiérarchisez vos activités par rapport aux priorités.
2. Préparez chacune de vos journées en les planifiant à l’avance.
3. Repoussez les choses qui sont gênantes ou perturbantes.
4. Déléguez.
5. Assurez un contrôle sur les activités déléguées.

Conclusion

Face à une complication ou un problème de délai, si vous pouvez, agissez rapidement. Sinon, réactualisez votre business plan en y ajoutant les nouveaux délais constatés.

Prenez-en compte les conséquences qu’ils auront sur la rentabilité de votre activité. En tous cas, vous êtes tenu d’informer vos investisseurs de vos possibles déboires. D’autant plus qu’ils exècrent d’être surpris ou pris en tenaille une fois chose faite.

Bien entendu, ce type d’information doit être suivi des solutions que vous allez mettre en place ou qui devraient l’être bientôt.

Vous avez besoin de tenir informer vos contributeurs ? Optez pour une solution complète de pilotage de réunions. Nous vous invitons à vous rendre sur le site de Bubble Meeting, outil français dédiés aux réunions et aux feedbacks !

Source : Carlier, F. (2020). Réussir son premier Business Plan. Clamecy: Groupe Studyrama. Consulté le 30 mai 2023.