Réussir son Business Plan : les principales erreurs à ne pas commettre (Partie 1)

Les erreurs à éviter pour réussir son business plan sont diverses. Certaines sont bénignes mais, d’autres vous handicaperont durant votre projet. Parmi elles, il y en a qui peuvent même vous faire échouer. Il est donc important de rester vigilant et de ne commettre ces erreurs…

Ne pas avoir fait d’étude de marché

En amont, pour réussir son Business Plan, il est primordial d’avoir réalisé une étude de marché. Il sera difficile de concevoir le lancement d’un produit ou d’une activité et sa longévité, sans étudié le contexte dans lequel elle va se situer.

Voici le témoignage de Solène, qui a fondé une société de dépannage informatique :

« Je me suis lancée sans étude de marché réelle. J’avais quelques idées, des intuitions et je suis partie. Mais cela m’a manqué et je fais maintenant des études régulières auprès de mes clients et de ceux de mes concurrents pour savoir pour quoi ils achètent. »

Ne pas faire de business plan

Le lancement d’une entreprise sans réflexion approfondie est possible. Mais cette démarche a ses propres limites. Comment pouvez-vous développer votre activité sans réfléchir à une stratégie ou aux moyens à mettre en place afin d’arriver à cet objectif ?

Voici le témoignage de Malick, qui a crée une chaîne de fast-food bio :

« Je dois reconnaître que je me suis lancé bille en tête. Je réfléchissais en faisant en avançant Et puis j’ai pris conscience que j’avançais de façon désordonnée, au gré du vent. Je me suis contraint à me poser, à réfléchir à la suite et à l’écrire. Depuis, c’est vrai que cela va mieux, parce que je sais où je veux aller. »

L’énorme désavantage est de devoir piloter l’activité à vue, par rapport aux circonstances. Il y aura des résultats, certes ! Mais cela signifie courir le risque de changer fréquemment d’orientation.

Bâcler son business plan

L’envie d’avancer vite est tentante, mais ce n’est pas la meilleure des approches ! Si vous voyez votre business plan comme un exercice qui vous est imposé, vous aurez certainement envie de le faire à la va-vite.

D’autant plus, si vous n’êtes pas à l’aise à l’écrit. Pourtant, consacrer du temps pour réussir le business plan vous fera gagner du temps !

En plus, vous ne persuaderez personne de vous suivre en vous basant sur un document incomplet…

Ne pas suivre son business plan

Erreur classique et fréquente de néophyte souvent : rédiger un business plan pour finalement ne pas le suivre ! Une erreur qui peut valoir cher, car c’est considérer le business plan comme une lettre morte.

Voici le témoignage d’Alain qui est un associé chez un investisseur :

« Je me souviens d’un jeune, très sympa et brillant, dans le capital duquel nous étions rentrés. Nous n’avions pas beau- coup d’infos sur ce qui se passait, mais avions confiance en lui. La première réunion du conseil d’administration arrive, et là, surprise absolue, il avait développé son projet dans une tout autre direction que celle prévue. Nous avons alors compris que le business plan avait constitué un exercice pour lui, mais qu’il s’en était ensuite totalement affranchi ! Naturellement, nous l’avons recadré et avons été bien plus vigilants par la suite avec lui. »

Si vous avez réfléchi aux scenarios possibles, l’orientation que vous choisissez doit être envisagée par rapport aux conséquences anticipées.

Ne pas faire évoluer son business plan

Dans le meilleur cas, votre business plan vous a permis d’identifier les directions à prendre et ce sont ces voie-là que vous avez choisis d’emprunter.

Néanmoins, force est de constater que les business plans ne peuvent être suivis dans leur état premier. Les techniques, l’offre ou la demande varieront sûrement ! Aussi doit-il évoluer, se réorienter…

L’erreur serait de se fonder sur les hypothèses de départ, sans permettre de flexibilité et évoluer par rapport au contexte ou opportunités.

Ne pas rédiger soi-même son business plan

Erreur qui peut être fatal pour votre projet, cette fois ! Car, les investisseurs financent votre concept, votre projet, mais surtout VOUS.

Ils s’attendent à ce que ce soit vous qui dirigiez ce projet. Il faut donc que vous soyez le rédacteur de votre business plan. Il est possible d’obtenir une aide extérieure, mais c’est à VOUS de garder la main.

Voici le témoignage de Suzanne, une associée chez un investisseur :

« On voit de temps à autre des demandeurs ne pas être très au courant de ce qui figure dans leur propre business plan ! Sur le principe, je peux admettre qu’ils se fassent aider, mais qu’au moins ils sachent ce qui figure dans le dossier qu’ils envoient ce qui n’est pas toujours le cas. Ils ne se rendent pas compte, mais cela fait très mauvaise impression. »

Même si jamais, vous êtes amené à « sous-traiter » la rédaction d’une part du business plan, vous devez ensuite faire un réel travail d’appropriation !

Avancer seul

Si vous le souhaitez, vous le serez ! Néanmoins, votre intérêt est, au contraire, de vous entourer.

Premièrement, car réfléchir ensemble est toujours mieux que seul. L’échange, la contradiction et l’affrontement permettent de voir fleurir de nouvelles idées et solutions. Si vous êtes plutôt un « solitaire », forcez-vous ! Il en va de l’avenir de votre projet !

En plus, les investisseurs préfèrent savoir que vous êtes entouré. Car, ils ont bien conscience que vous n’êtes ni omniscient et ni omnipotent…

Voici le témoignage d’Alain qui est un associé chez un investisseur :

« Quand je vois un porteur seul et que son projet nécessite des compétences ou aptitudes dont il me semble être peu doté, je lui demande carrément comment il compte s’organiser et sur qui il va s’appuyer. Cela dépend naturellement des projets, mais cela peut être bloquant. »

NB : si vous êtes le pilote du projet, vous le restez. Personne ne doit prendre ce rôle à votre place ! Cependant, même en parvenant à réussir son business plan, il vaut mieux être bien entouré.

Ne pas avoir de stratégie

L’inexpérience poussent de nombreux chefs à ne pas réfléchir stratégiquement et à réagir plutôt qu’à agir.

Diriger une entreprise, c’est beaucoup d’improvisation lorsque l’on rencontre des imprévus. En effet, une partie non-négligeable de votre temps devra être employé à gérer les questions non-anticipées.

Il vous faut donc avoir avoir la meilleure stratégie. Néanmoins, il est primordial que vous en possédiez une, afin de savoir où vous souhaitez aller et quels moyens vous allez mettre en place pour l’atteindre.

Surestimer les délais d’avancement du projet

Appréhender de manière juste les délais et essayer de les maîtriser si besoin sont 2 de vos missions importantes.

De nombreux délais de :

• fabrication,
• livraison,
• paiement…

… participent à l’avenir de votre activité. Vous devez y faire très attention !

Voici le témoignage de Marc qui est le dirigeant d’une structure d’investissement :

« L’expérience montre que les entrepreneurs ont souvent tendance à contracter le temps. Ils s’intoxiquent, souvent de bonne foi, et nous intoxiquent par ricochet. Les choses sont toujours plus longues que prévues, qu’il s’agisse de l’aménage- ment d’un espace de travail ou du développement d’une version béta d’un jeu ou d’un site. Je leur demande à chaque fois comment et sur la base de quoi ils ont calculé leurs délais et je ne les lâche pas là-dessus. »

Minimiser les difficultés

Un porteur de projet est souvent optimiste. C’est une de ses vertus essentielles, car sinon, il ne pourrait terminer son projet. La difficulté qui sera la vôtre sera de trouver le juste équilibre entre optimisme et défaitisme.

Les entrepreneurs sont souvent dans l’excès d’optimisme. Car l’on croit sans mesure que les choses que l’on souhaite peuvent devenir réalités.

Les investisseurs cherchent le réalisme. Ne minimiser pas les difficultés qui pourraient survenir. Vos concurrents vont sûrement réagir. Votre cible pourrait se montrer plus attentiste que souhaité.

Vos clients paieront peut-être plus tardivement que vous ne l’aviez prévu et demanderont des remise supérieurs à celles prévues…

Les investisseurs et tous ceux qui seront concernés par votre projet attendent que vous ayez le sens des responsabilités. N’embellissez pas les difficultés et à présenter des manières de les contourner ou contenir.

Voici le témoignage de Suzanne, une associée chez un investisseur :

« Un coup classique, c’est la minoration des difficultés et des risques. Tout ira toujours bien, tout se passera toujours comme prévu. Nous savons bien que non. Notre métier et notre expérience nous conduisent donc souvent à discuter d’arrache-pied certains points, parce que nous savons qu’il y aura forcément des imprévus. Mais ce n’est pas facile à faire admettre, ils croient souvent qu’ils savent mieux que nous comment les choses vont se passer. »

Conclusion

L’équilibre. Le bon. C’est ce qu’il faut trouver pour réussir son business plan. La tâche ne sera pas forcément aisé, mais en étant entouré et en persévérant vous parviendrez à surmonter tous ces obstacles.

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Nous vous donnons rendez-vous dans deux semaines pour la partie 2 de cet article. À bientôt !

Source : Carlier, F. (2020). Réussir son premier Business Plan. Clamecy: Groupe Studyrama. Consulté le 30 mai 2023.